Le Département de génie électrique accueille le professeur Pascal Giard

Sa mission : L’efficience des systèmes numériques

Montréal, 5 novembre 2018 – L’École de technologie supérieure est heureuse d’annoncer l’entrée en poste du professeur Pascal Giard, au Département de génie électrique.

Sa spécialité est à mi-chemin entre l’informatique et l’électronique. Son domaine principal d’application : les communications (communication sans fil, mémoire de stockage, fibre optique). Pascal Giard crée et intègre des algorithmes aux systèmes numériques afin qu’ils soient les plus efficients possible, c’est-à-dire qu’ils font le travail demandé en offrant une qualité suffisante, mais avec le niveau de ressources le plus bas possible.

Dans la dernière décennie, Pascal Giard s’est spécialisé dans une expertise encore plus pointue : les codes correcteurs d’erreurs. Ce sont des systèmes qui permettent de détecter et de corriger des erreurs dans les communications. Il s’intéresse particulièrement aux codes polaires, créés récemment. « Leur intérêt est d’autant plus grand maintenant qu’ils sont utilisés dans la norme 5G », précise Pascal Giard.

La mission de l’ingénieur de 36 ans est « de faire en sorte que les messages soient bien reçus et de minimiser les retransmissions pour réduire l’énergie utilisée dans les communications tant filaires que sans fil », explique-t-il. En faisant en sorte que les messages soient décodés correctement, rapidement et efficacement, tout ce travail permet au consommateur d’avoir une meilleure communication sans que la batterie de son téléphone cellulaire se vide trop rapidement.

Pascal Giard a fait sa thèse, soutenue en 2016 à l’Université McGill, sur la conception de décodeurs haute vitesse pour les codes polaires. Après des études en technologie des systèmes ordinés à l’Institut Teccart, où il a « découvert la fusion de l’informatique et de l‘électronique », il est entré à l’ÉTS pour faire un baccalauréat puis une maîtrise en génie électrique. Suite à son doctorat à l’Université McGill, il est parti à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, pour un stage postdoctoral. Là-bas, il a poursuivi ses travaux menés au doctorat. Il a aussi travaillé sur la détection aveugle, sur des réseaux physiques pour objets connectés, ainsi que sur la réalisation matérielle d’applications liées aux monnaies numériques.

La piqûre de l’enseignement

Il est récemment revenu de Suisse pour prendre un poste de professeur-chercheur à l’ÉTS, où il a déjà été chargé de cours pendant 9 ans. « C’est pendant mon baccalauréat, alors que j’étais auxiliaire d’enseignement, que j’ai eu la piqûre pour l’enseignement », explique-t-il, et c’est l’ÉTS qu’il a choisie. Son approche très pratique dans son travail d’ingénieur correspond bien à la philosophie de l’École. « Je n’aime pas quand la recherche reste dans les nuages. J’aime quand le génie a des applications concrètes », explique Pascal Giard.

Son goût pour les applications concrètes l’a poussé à cofonder une entreprise dans le domaine du développement de logiciels libres en 1998, pendant ses études au cégep. Cette expérience lui a été utile pour savoir comment communiquer avec l’industrie. C’est un véritable atout dans le travail de Pascal Giard sur les codes correcteurs d’erreurs, car les codes polaires étant nouveaux, « l’industrie hésite à les adopter.

Devant les risques de bogues au déploiement d’une nouvelle technologie et les coûts liés au changement, les clients tardent souvent à adopter la nouveauté », rapporte l’ingénieur, qui a développé des stratégies pour les rassurer et leur montrer les bénéfices des codes polaires. « On fabrique la puce, on la teste, on prend les mesures et on publie les résultats », poursuit-il.

À l’ÉTS, Pascal Giard a déjà reçu une première subvention du programme Découverte du CRNSG pour cinq ans. Sa recherche portera sur l’intégration efficace des décodeurs de codes polaires sur les objets connectés. La recherche vise à limiter au maximum la consommation d’énergie tout en assurant des communications où la fiabilité s’ajuste en fonction de l’application, mais aussi en fonction de l’environnement dans lequel les objets évoluent.

Au nom de toute la communauté de l’ÉTS, nous souhaitons à Pascal Giard la plus cordiale des bienvenues.

Emmanuelle Berthou | Conseillère en communication
Service des communications