Le sous-marin OMER 11 de l’ÉTS bat le record mondial de vitesse

Une première aux European International Submarine Races (EISR)

Montréal, 23 juillet 2018 – Après des mois de préparation, l’équipe du sous-marin à propulsion humaine OMER 11 était prête à plonger et à défendre son titre de championne  du monde à la 4e édition des European International Submarine Races (EISR), tenues du 3 au 13 juillet. Pari gagné ! L’équipe de l’ÉTS a remporté la 1re position au classement général de sa catégorie (monoplace sans hélice), devant la Delft University of Technology (Wasub) et la Florida Atlantic University (HPS Atlantic).

De gauche à droite : Ariel Jolicoeur, Éric Castilloux, Billy-Joe Dubé, Antoine Côté, Alexandre Gordon, Jordan Gagnon, Alexandre Collin, Rémy Rodrigue, Guillaume St-Yves, François Lavoie-Côté, Pedro Nel Argumedo, Guillaume Fortin-Moquin

Douze équipes d’Europe et d’Amérique s’étaient donné rendez-vous au bassin océanique de Qinetiq à Gosport (Angleterre), un des plus grands réservoirs d’eau douce intérieurs du monde. La compétition, organisée par  l’Institute of Marine Engineering, Science & Technology (IMarEST), propose aux étudiants en génie du monde entier de mettre en pratique leurs connaissances et leur créativité dans une épreuve de haut niveau qui aborde différents aspects des technologies sous-marines.

Cette année, l’équipe tentait de relever un nouveau défi, celui de fabriquer le premier sous-marin hybride afin de participer aux épreuves dans deux catégories différentes : monoplace avec hélice et monoplace sans hélice. Jamais un tel sous-marin n’avait été conçu auparavant. Le défi était d’autant plus grand que l’équipe n’avait que cinq jours pour faire les courses tout en alternant entre les systèmes. Le challenge a été relevé avec brio, l’équipe ayant atteint la vitesse la plus élevée de la compétition dans chacune des deux catégories, ce qui lui a également valu le prix du pilote le plus rapide. Le sous-marin était également équipé de nombreuses autres innovations telles qu’un système d’accumulation de l’énergie, un système de direction complètement électrique, une hélice monopale précambrée, ainsi que des stabilisateurs inspirés des baleines à bosse. Ces innovations, ajoutées au travail acharné des membres, lui ont assuré une bonne première place avec plus de 12 points d’avance.

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Toute l’équipe était prête… sauf à la ligne de départ de la course décisive. Suspense. Au moment de s’élancer, le jeune pilote et pédaleur Guillaume Fortin-Moquin sent son niveau d’énergie s’effondrer. Après cinq jours de compétition, il n’a plus de jambes, son corps ne suit plus, il ne se sent pas capable de faire la dernière course. « On s’est regroupé autour de lui, on a jasé 15 minutes, on a tranquillement trouvé les mots pour qu’il retrouve son sang-froid, il est retourné à son pédalier, et il a battu le record du monde ! », raconte le capitaine Jordan Gagnon.

Un précieux 4,94 nœuds arraché à OMER 6 (aux « 10th International Submarine Races » à Bethesda, au Maryland, en 2009), qui détenait le record du monde à 4,92 nœuds pour un monoplace sans hélice.  Si le gain semble minime, les habitués apprécieront l’exploit, car le bassin océanique de Gosport  impose un circuit elliptique pour l’EISR (voir la vidéo) beaucoup plus difficile que le bassin en ligne droite de Bethesda pour l’ISR. Pour cette raison, jamais un record du monde n’avait été battu à l’EISR.

Après une telle performance de l’équipe d’OMER, dont chacun des membres doit aussi se surpasser dans ses cours de baccalauréat en génie et ses trois stages en entreprise, tout cela sans interruption, on peut les féliciter et affirmer que la persévérance a une adresse.

« À la profondeur de nos limites émergent les défis. » (devise du club OMER)

 

Emmanuelle Berthou | Conseillère en communication
Service des communications