Chaire de recherche industrielle en technologies de mise en forme des alliages à haute résistance mécanique (CM2P)

Renouvellement de la Chaire de recherche industrielle en technologies de mise en forme des alliages à haute résistance mécanique (CM2P) à l’ÉTS UNE FRUCTUEUSE COLLABORATION

Montréal, le 17 octobre 2018 – L’École de technologie supérieure (ÉTS) est fière d’annoncer le renouvellement de la Chaire de recherche industrielle en technologies de mise en forme des alliages à haute résistance mécanique (CM2P), reconduite pour un deuxième cycle de cinq ans. Son titulaire, le professeur Jahazi, et son équipe, ainsi que de nombreux collaborateurs et partenaires de la chaire, se sont attardés au cours de cette soirée d’inauguration sur deux grands sujets : le surcroît de dynamisme que la recherche confère à l’industrie et les avantages que retire l’université de cette fructueuse collaboration avec l’industrie. Voir la présentation vidéo de la chaire

De bonnes bases

L’unique partenaire industriel de la chaire est Finkl Steel, le plus grand producteur d’aciers forgés à haute résistance mécanique au Canada. Dès les débuts de la chaire, ce sont les besoins particuliers de son usine de Sorel (l’ancienne Sorel Forge, acquise en 2016 par Finkl Steel) qui ont été au centre des recherches. Une feuille de route technologique a été établie et a permis de déterminer les « axes de recherche scientifique sur lesquels travailler pour apporter des solutions sur des bases scientifiques solides et permettre le développement de nouveaux produits ou nouveaux procédés afin d’assurer la position de leader de Finkl Steel sur le marché mondial », résume le professeur Jahazi.

Les limites de l’expérience

L’expérience est une belle chose, mais elle a ses limites, et ces limites dépendent des moyens dont dispose l’être humain pour augmenter ses capacités d’observation et de compréhension. Et c’est ici que la chaire CM2P trouve tout son sens, car l’ÉTS permet à l’industrie de progresser en lui offrant les outils qui lui permettent d’élargir ses connaissances de la structure microscopique de la matière et des particularités des phénomènes thermiques. L’ÉTS, elle, y gagne en développant ses capacités grâce à « l’acquisition d’équipements majeurs, dont certains sont encore uniques au Canada », souligne M. Jahazi.

Des résultats concrets

Les retombées de la chaire ont été rapides. L’amélioration de la compréhension des procédés et les modifications apportées à la méthode de production ont notamment permis d’abaisser les coûts énergétiques en établissant une nouvelle procédure pour la coulée des lingots de grandes tailles permettant ainsi de diminuer les temps de traitement thermique. Et, effet boule de neige dans la fonderie de Sorel, celle-ci a réussi à réduire les quantités de combustible dont elle a besoin pour produire de l’acier et donc à faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre (GES). La chaire aide ainsi Finkl Steel à être « un bon citoyen », résume Richard Lahaye, président de l’usine de Sorel, en lui donnant les moyens de se conformer aux règlements gouvernementaux en matière d’émissions de GES.

Des hommes, des femmes et de l’acier

La collaboration entre l’université et l’usine de Sorel a aussi une forte dimension humaine, puisque certains étudiants de l’ÉTS travaillent pour le partenaire industriel. Landry Viard est candidat au doctorat sous la direction du professeur Jahazi et contremaître métallurgiste d’aciérie chez Finkl Steel. Son « double chapeau », comme il le dit lui-même, présente de grands avantages, pour le partenaire industriel, mais aussi pour lui. Si cela lui « permet d’acquérir une grande expérience dans le domaine qui [lui] plaît réellement et d’avoir accès à du matériel et à des échantillons pour son doctorat », ce genre d’échange confère à Finkl Steel « une plus-value scientifique et [l’occasion] d’améliorer ses procédés et ses façons de produire de l’acier ». Il y a également des jeunes femmes métallurgistes très actives au sein de la chaire et à l’emploi de Finkl Steel, comme Léa Ebacher qui fait actuellement une maîtrise à l’ÉTS sous la direction du professeur Jahazi.

L’avenir de CM2P

Réfléchissant à l’avenir, le professeur Jahazi revient tout d’abord en arrière pour rappeler que la première phase de la chaire CM2P a offert l’occasion de « mettre en place les bases solides de notre structure de recherche ». Puis, du même souffle, le chercheur déclare que son équipe et lui sont maintenant « prêts à embarquer pour la deuxième phase, qui se présente avec beaucoup de défis, tant sur le plan du développement de nouveaux alliages que sur celui de l’amélioration des procédés et de l’augmentation de la qualité ». Nul doute qu’ils sauront les relever.

 

Emmanuelle Berthou | Conseillère en communication
Service des communications