Communiqué : Deux distinctions de taille pour des étudiants de l’ÉTS

COMMUNIQUÉ

CATÉGORIE :  RECHERCHE / GÉNIE / SÉISME

 

Deux distinctions de taille pour des étudiants de l’ÉTS

L’École de technologie supérieure (ÉTS) est fière d’annoncer que Suze Youance, détentrice d’un diplôme de doctorat de l’ÉTS et chargée de cours au Département de génie de la construction, a reçu la médaille Sir Casimir Gzowski et que Jean-François Belleau, étudiant au doctorat en génie de la construction, a reçu la bourse Donald Jamieson Fellowship. Les deux distinctions sont décernées par la Société canadienne de génie civil (SCGC).

   Suze Youance
   Jean-François Belleau

La médaille Sir Casimir Gzowski, qui récompense les contributions écrites exceptionnelles dans le domaine du génie civil, est le plus ancien prix décerné au Canada dans le domaine du génie. Suze Youance l’a obtenue suite à la parution d’un article résumant sa thèse de doctorat dans la Revue canadienne de génie civil.

Quant à la bourse Donald Jamieson Fellowship, d’un montant de 6000 $, elle récompense des étudiants du 2e-3e cycle inscrits à temps plein dans une université canadienne. Elle n’est remise qu’à un seul Canadien chaque année. Pour 2017, c’est donc un doctorant de l’ÉTS qui en est titulaire.

C’est la première fois que des étudiants de l’ÉTS réussissent un tel doublé. Suze Youance et Jean-François Belleau ont réalisé leurs études sous la direction de Marie-José Nollet, professeure titulaire au Département de génie de la construction.

Les travaux de ces deux étudiants portent sur les conséquences des séismes sur des infrastructures. La population méconnaît ce risque pourtant bien réel au Canada. Quatre séismes en moyenne par an dépassent la magnitude 4 dans l’Est du Canada et l’activité sismique existe particulièrement dans le nord-est et le sud de l’Ontario, dans la région des Grands Lacs, l’ouest du Québec (dont Montréal et Hull), la vallée du Saint-Laurent (dont Trois-Rivières et Québec), dans la région de Charlevoix-Kamouraska, le Bas-Saint-Laurent, au Nouveau-Brunswick et jusqu’en Nouvelle-Angleterre.

Des recherches pour aider le Canada à être prêt

Or, un grand nombre de ponts ont été construits avant l’introduction des normes parasismiques en 1974. Ils pourraient donc subir d’importants dégâts en cas de séisme d’intensité modérée à élevée. L’objectif de l’étude de Jean-François Belleau, étudiant au doctorat, est de mesurer la vulnérabilité structurale des ponts au Canada afin de donner une information importante aux pouvoirs publics dans leur prise de décision des travaux à effectuer ou pour la planification des mesures d’urgence. Les ponts jouent en effet un grand rôle dans l’activité économique. Outre des questions de sécurité, leur dégradation voire leur destruction lors d’un séisme peut nuire aux interventions après-séismes dans la région touchée et aurait d’importantes conséquences socio-économiques.

Lors d’un séisme, les hôpitaux jouent un rôle crucial dans les interventions de secours auprès de la population Ils doivent donc rester opérationnels pendant et après l’événement. Dans sa thèse, Suze Youance a analysé la performance sismique des bâtiments de plusieurs hôpitaux notamment l’Hôpital général de Montréal et l’Hôpital Rivière-des-Prairies. Elle a introduit un indice de fonctionnalité post-sismique afin de mesurer la vulnérabilité des éléments critiques de l’établissement sanitaire. Un bâtiment hospitalier est normalement conçu pour éviter les dommages structuraux, cependant il faut aussi assurer la fonctionnalité des systèmes tels que le système de ventilation, de diffusion d’oxygène, le réseau électrique ou d’eau potable pour permettre à l’établissement de fonctionner normalement. C’est la fiabilité de ces composants fonctionnels et opérationnels (CFO) que Suze Youance a analysée pour les deux hôpitaux cités, de façon à en tirer un modèle d’analyse de la fonctionnalité post-sismique.

Ces recherches permettront certainement d’améliorer la préparation du Canada à l’éventualité d’un séisme et à ses conséquences.

L’ÉTS félicite chaleureusement Suze Youance et Jean-François Belleau et leur souhaite encore beaucoup de succès dans la poursuite de leurs recherches, qui auront assurément un impact sur la société canadienne.