Montréal, 27 octobre 2017 – Activité de maillage axée sur l’innovation et la technologie, SÉRI Montréal, une initiative de la Ville de Montréal et de ses partenaires, a tenu sa cinquième édition le 17 octobre à la Société des arts technologiques (SAT).
« Intelligence : (r)évolution » était la thématique à l’honneur. La crème des chercheurs et des industriels en intelligence artificielle, intelligence d’affaires et neurosciences s’y était donné rendez-vous et l’ÉTS y était représentée de belle façon par ses professeurs-chercheurs.
Lieu de réseautage de haut niveau, les soirées SÉRI se déroulent en différents temps : réseautage entre participants, brèves conférences, visites des kiosques des vitrines technologiques et rendez-vous d’affaires planifiés. Occasion unique de tisser des liens privilégiés, de cibler des partenariats stratégiques potentiels et de provoquer l’émergence de nouveaux projets, la soirée a donné lieu à de riches échanges qui jettent les bases de futures collaborations.
Les vitrines technologiques de l’ÉTS
Toute la soirée, les trois vitrines de l’ÉTS ont été fort achalandées. Des chercheurs, des gens d’affaires, des représentants municipaux et autres intéressés ont échangé avec grand intérêt sur les différentes perspectives liées à l’intelligence artificielle. Vie intelligente, objets connectés, imagerie médicale, apprentissage machine et reconnaissance visuelle ont alimenté les conversations.
Les professeurs Mohamed Cheriet et Kim Khoa Nguyen représentaient le Laboratoire à ciel ouvert de la vie intelligente (LabVI). Créé en 2016 par Vidéotron en collaboration avec Ericsson, l’ÉTS et le Quartier de l’innovation de Montréal (QI), ce laboratoire est le premier du genre au Canada. Il permet de tester sur le terrain et dans des conditions réelles des applications technologiques concrètes qui pourront améliorer et simplifier le quotidien des Québécois. Les activités du laboratoire reposent sur trois piliers : connectivité, capteurs et sondes, données et analyse. Parmi les projets en cours, notons ceux des résidences étudiantes intelligentes et de la transmission de données par lumière DEL. Un portail web, LabVI.ca, a été récemment lancé afin d’inviter citoyens, universitaires et entrepreneurs à proposer des projets s’inscrivant dans cette révolution numérique.
Représentant le Laboratoire d’imagerie, de vision et d’intelligence artificielle (LIVIA), les professeurs Éric Granger et Marco Pedersoli ont animé une vitrine technologique intitulée « Apprentissage machine pour la reconnaissance visuelle ». L’objectif de leurs recherches est de développer de nouvelles techniques en apprentissage machine et en vision par ordinateur afin de modéliser et de reconnaître des objets visuels à partir de données vidéos faiblement annotées. Deux applications clés découleront de leurs travaux. D’abord, sur le plan de la vidéo surveillance, elles permettront la détection, la poursuite et la reconnaissance de personnes, visages ou voitures. Sur le plan de la santé, c’est la détection du stress, de la douleur ou de la dépression qui sera rendue possible grâce à la reconnaissance de l’expression faciale ou vocale d’un individu.
Les professeurs Christian Desrosiers, Matthew Toews, Hervé Lombaert et Ismail Ben Ayed, également du LIVIA, ont tenu quant à eux la vitrine technologique « Intelligence artificielle et santé : apprentissage automatisé pour l’analyse d’images médicales ». Leurs travaux mettent en valeur les possibilités qu’offre l’intelligence artificielle pour des avancées majeures en imagerie médicale telles que la segmentation automatisée de régions anatomiques, le diagnostic assisté par ordinateur ou la planification chirurgicale. Ce vaste projet permettra une détection plus efficace de maladies, des traitements personnalisés et adaptés ainsi qu’une réduction du temps requis pour la collecte et l’annotation de données. Le tout se traduira par des gains importants en temps, en coûts et en précision.
Édition record pour SÉRI Montréal
Au terme de la cinquième édition de cet événement, l’équipe de SÉRI a enregistré une participation record, ayant accueilli près de 350 participants. Une quinzaine de secteurs d’activités, tous liés à l’intelligence, ont été représentés et des projets et travaux de recherche ont été exposés dans 23 vitrines technologiques. Pour couronner le tout, quelques centaines de rendez-vous d’affaires ont eu lieu afin de développer des maillages stratégiques entre chercheurs et industriels.
Julien-Pierre Lacombe | Agent d'information Service des communications